Accéder au contenu principal

La succession dans la famille selon le droit camerounais

De façon générale, le mot succession peut s'entendre comme le transfert d'un droit de propriété d'une personne décédée à une ou plusieurs autres vivantes.


La succession entre les enfants légitimes


En matière de succession entre les enfants légitimes, la loi prévoit un partage équitable sans distinction de sexe ni d'âge. Ainsi l'enfant même conçu à l'instant de la succession y participe, à condition toutefois qu'il naisse vivant et viable art. 725 du code civil.

La succession entre les enfants légitimes et les enfants naturels


Pour ce qui est de la succession entre l'enfant légitime et l'enfant naturel, la loi camerounaise stipule que l'enfant naturel à droit à la moitié de ce qu'il aurait eu s'il était légitime.

La succession entre les enfants légitimes en présence de la femme (mère)


En principe la loi fait défense à la femme de succéder à son mari en présence des enfants légitimes. Seulement cette défense ne lui ôte pas le droit usufruit qui est de 1/4 des biens laissés par le mari, après déduction sur masse réelle. Ce droit d’usufruit ne change pas, même en présence des ascendants privilégiés (père et mère) et collatéraux privilégiés (sœurs et frères) du défunt mari.

Comment s'effectue la dévolution successorale ?


Selon l'art. 721 du code civil, on dispose 4 ordres d'héritiers Mais il en réalité 5 (cinq).       
-1er ordre : Les descendants (enfants du défunt)
- 2e ordre : Les ascendants privilégiés père et mère du défunt) et les collatéraux privilégiés (sœurs et frères du défunt)
- 3e ordre : Les ascendants ordinaires (grands parents et arrières grands parents du défunt).
- 4e ordre : Le conjoint survivant (la femme ou le mari survivant).
- 5e ordre : Les oncles, les tantes, les cousins germains et les issus des germains.
Cette classification définit dans l'ordre de la dévolution successorale, c'est-à-dire que s'il n'y a pas de personne dans le 1er ordre, on passe à l'ordre suivant, ainsi de suite. Si l'enfant est mineur, la femme peut assurer l'administration de l'héritage jusqu'à ce que l'enfant mineur soit majeur.

Les enfants ont-ils les mêmes droits dans la dévolution successorale?


Les enfants nés hors mariage et reconnus n'ont pas les mêmes droits que les enfants nés dans le mariage.
N.B. : Les enfants adultérins ne concourent pas au partage des biens.

La répartition des biens d'un homme


En principe les biens de tout homme sont divisés en deux parties :

- La réserve héréditaire qui est la part des biens d'un homme qui revient à ses enfants.
- La quantité disponible qui lui appartient en propre.

Pour ce qui est de la réserve héréditaire, la loi fait défense au père de l'aliéner. Quant à la quantité disponible, il peut en dispenser selon sa bonne volonté.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Les différents régimes matrimoniaux au Cameroun

On peut classer ces régimes selon deux ordres à savoir le contrat de mariage et le régime matrimonial légal. Le Contrat de mariage au Cameroun C’est la convention conclue par deux futurs époux en vue de déterminer le régime qui va régler leurs rapports pécuniaires. C’est un contrat formel qui doit être fait par acte notarié. Il doit être antérieur au mariage. Les futurs époux mineurs peuvent conclure des contrats de mariage. Mais ils devront être assistés par des personnes dont le consentement au mariage est requis. Quant aux prodigues et aux faibles d’esprit, ils doivent être assistés par leur conseil judiciaire. Si les époux sont libres de choisir n’importe quel régime et d’apporter des modifications qu’ils veulent au régime classique qu’ils choisissent, ils ne peuvent cependant pas apporter des modifications dont les clauses sont contraires à l’ordre public et aux bonnes mœurs ; Exemple : Il ne serait pas possible de prévoir la non cohabitation des époux ou de dire qu...

Procédure pour faire le jugement d'hérédité au Cameroun

Le jugement d'hérédité est une décision de justice, reconnaissant la qualité d'héritier aux ayants droit d'une personne décédée, en leur attribuant la propriété de ses biens meubles et immeubles laissés. Ainsi sur le plan du droit le jugement d'hérédité n'est possible qu'à l'ouverture de la succession du défunt conformément à l'article 718 et suivant du code civil texte par excellence en la matière. Comment obtenir le jugement d'hérédité ? Vous avez perdu votre mari, votre épouse, vos parents, grands-parents, votre frère ou encore votre enfant qui n'a laissé ni femme, ni descendance et vous ne savez pas ce qu'il faut faire pour la gestion des biens laissés par le défunt. Solution et composition du dossier Une requête aux fins de jugement d'hérédité adressée à Monsieur le Président du TPD ou TGI compétent. L'acte de décès du défunt (preuve de sa mort). Un procès-verbal du conseil de famille, signé des témoins et...

Procédure de reconnaissance des enfants au cameroun

Un enfant qui naît des relations de deux personnes non mariées l’une à l’autre est dit naturel. Lorsque les deux géniteurs de l’enfant ne sont pas mariés l’une à l’autre et qu’ils ne sont par ailleurs mariés à aucun tiers, l’enfant sera dit naturel simple à leur égard. I. La reconnaissance des enfants Elle est la manifestation de volonté par laquelle une personne affirme être le géniteur d’un enfant, ces effets sont subordonnés à des conditions de fond et de forme bien déterminées. A/ Les conditions de validité de la reconnaissance 1) Conditions de fond - La reconnaissance est un acte personnel de celui qui est le géniteur de l’enfant. Elle doit être faite par le père (ou par la mère) individuellement. L’ordonnance du 29 juin 1981 est très claire sur ce point, qu’il s’agisse de la reconnaissance devant le juge, ou de celle devant l’officier d’Etat civil, elle est l’initiative du géniteur (art 43 et 44 ordonnance de 1981). - La volonté de l’enfant n’est pas requise - Il faut...
Si vous avez besoin d'une assistance juridique, contactez l'huissier de justice, maitre Wagnack au 673132050